LES DATES CLÉS DU CHÂTEAU DES ANNEREAUX
- 1390 – Présence de la famille AnnereauLa famille Annereau fait certainement partie des plus anciennes de la région, un très curieux document adressé au commandeur du Temple par la famille Annereau rédigé en langue gasconne, atteste de leur présence à Lalande en Poumeyrou en 1390.
- 1490 – Le tènement des AnnereauxG.A. Garde, historien Libournais, écrit dans ses notes historiques sur Lalande de Pomerol : « le tènement des Annereaux était cultivé au XV° siècle par Etienne Annereau, Louis et Jean Annereau, cousins germains …. en 1490 le tènement des Annereaux devait, de rente annuelle et foncière, 3 francs bordelais, 1 paire de gélines, 1 boisseau d’avoine et une manœuvre avec bœufs ».
- 1598 – Le manoir des Annereaux1598 est la date présumée de la construction d’une maison d’habitation qui sera dénommée « manoir » dans divers actes notariés, et remaniée à plusieurs reprises au début du XIX° puis au XX° siècle.
- 1660 – Début de l’ère Malescot
Marguerite Annereau épouse André Malescot, par la suite le domaine sera transmis par les femmes d’où les changements de noms successifs des propriétaires. Pendant plus de deux cents ans, la famille Malescot sera à la tète des Annereaux tout en étant très présente dans la vie sociale, politique et religieuse de le région. - 1698 – La famille MalescotGuilhaume Malescot, fils d’André, est notaire royal, et en 1725 il sera Jurat de la ville de Libourne. Son frère Jacques est curé de Lalande de Pomerol. Plus tard le fils de son autre frère Simon s’installe en Médoc, à Margaux, son vignoble sera rebaptisé Malescot-Saint Exupéry en 1827.
- 1818 – AgrandissementLa famille est nombreuse et la vie sociale active, des améliorations de l’habitation sont nécessaires, le « manoir » est rehaussé d’un étage.
- 1824 – L’ère Soehnée
Suzanne Malescot épouse Jean Fréderic Soehnée, industriel et banquier originaire de Landau dont la famille comporte de fortes personnalités : Jean Michel, un des premiers censeurs de la banque de France, Charles Fréderic, artiste qui inventa un vernis portant son nom et produisît quelques peintures dont des exemplaires se trouvent au Louvre. - 1869 – L’invasion phylloxérique
L’insecte qui va ravager le vignoble est repéré en Gironde, d’abord dans l’Entre deux Mers puis dans le Libournais. Se développant d’abord lentement, il va atteindre, en 1880, plus de 100 000 hectares sur les 170 000 hectares du vignoble Bordelais. - 1873 – La lutte Contre le phylloxéra
Caroline Soehnée, veuve très jeune de Francis Ponsot, prend la direction du Domaine des Annereaux. Elle affronte avec courage la crise phylloxérique en choisissant le camp des « américanistes » favorable au greffage contre les « chimistes » (favorables à la lutte par le sulfure de carbone). Elle conduit avec une rigueur toute scientifique des essais de greffages et de porte-greffes. - 1879 – Efforts récompensésUne Médaille d’Or du Comice Viticole et Agricole de Libourne est décernée à Caroline Ponsot pour « les soins persévérant apportés à ses essais de plantation et greffage de vignes américaines ».
- 1897 – Contribution écriteForte de son expérience du greffage et des porte-greffes américains, Caroline apporte sa contribution dans la lutte contre le phylloxéra en publiant son livre « les Vignes Américaines – Catalogue et manuel » publié chez Ferret.
- 1911 – Nouveau cuvier
Construction d’un nouveau cuvier mécanisé, « ultramoderne », par Armand Ponsot, fils de Caroline Soehnée. Les cuves en béton dont l’équipement a été rénové (portes, robinetterie, revêtement, thermorégulation) sont encore opérationnelles. - 1912 – Le ChâteauRelookage du « manoir » qui prend plutôt l’allure d’une villa italienne avec son crépi rose. On l’appelle maintenant le « château ».
- 1956 – Période NoireAprès les difficultés de la guerre et des problèmes économiques, une terrible gelée détruit une grande partie du vignoble, des primes d’arrachages sont octroyées. Charles Rulleau, gendre d’A. Ponsot se résigne à’ arracher entièrement le vignobles (35ha). Il s’en suit une période noire ou les tentatives d’élevage et de culture de maïs sur ces terres pauvres sont vouées à l’échec.
- 1961 – Vente avortéeLa vente est envisagée. Le maire de Libourne, Robert Boulin, projette la création d’un Lycée Agricole et se porte acquéreur du domaine pour l’y installer. Mais les négociations échouent, le lycée sera construit à Montagne.
- 1969 – Renaissance du vignobleLa famille, très attachée à ses racines, gère une situation de plus en plus précaire jusqu’à ce que une solution se fasse jour : Jean Milhade, viticulteur et négociant en vins, achète la moitié de l’Indivision des Annereaux, Madame Jacques Hessel (Claude Rulleau) conservant sa part. La replantation du vignoble est entamée.
- 2004 – Le domaine familial reconstituéLes héritiers de Jean Milhade qui détiennent toujours la moitié des parts de l’ancienne indivision souhaitent s’en séparer. Dominique et Marie-Helene Hessel les rachètent, reconstituant ainsi le domaine familial.
- 2005 – Agriculture RaisonnéeSoucieux de protéger la qualité de son terroir en pratiquant une viticulture propre, Dominique Hessel s’impose de faire la démarche de la Qualification au titre de l’Agriculture Raisonnée qu’il obtient en 2005.
- 2007 – La ConversionPour aller jusqu’au bout de cette démarche environnementale, le passage à l’Agriculture Biologique est le nouvel objectif. L’année 2007 marque la première des trois années de travail en Bio, dites de conversion, avant l’obtention de Qualification.
- 2010 – Premier millésime en Agriculture Biologique
Après trois ans d’efforts pour maitriser la culture biologique, 2010 peut arborer le logo AB sur son étiquette.